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Les universités béninoises au service du développement de la nation. C’est l’objectif principal de la réforme universitaire annoncée par le Président Patrice Talon et prévue dans son programme de société. Dans la matinée de ce vendredi 09 avril 2021 au cours d’un webinaire sur la plateforme « le Campus des présidentielles 2021 », le Professeur Roch Gnahoui David, Doyen de la Faculté de Droit a dit ce qu’il comprend de ce qui est fait et de ce qui est projeté.
« Université de développement : quels enjeux pour le mandat présidentiel 2021-2021 ? », c’est le thème interrogatif qui a retenu l’attention des participants à ce webinaire organisé par les universitaires. Ce thème de pertinence théorique que pratique pour le développement de la nation béninoise a fait l’objet d’un développement bipartite. Le premier a été consacré aux réformes universitaires de 2016 à 2021 et le second aux projections de 2021 à 2026.Dans une analyse pleine d’objectivité, le doyen de la faculté de droit a précisé que l’université ne peut être une institution détachée des préoccupations de développement. « Les universités ne peuvent être en marge du processus enclenché depuis 2016 » car l’université est appelée à fournir des cadres bien formés aux entreprises et à l’administration publique.
De 2016 à cette date, il y a eu la réorganisation de la carte universitaire. De (07) sept universités, on est passé à (04) quatre : deux pluridisciplinaires et deux thématiques. Cette carte est logique car l’on ne peut comprendre l’implantation d’une université à quelques kilomètres d’une autre sans penser à une diversification des attributions. Le cas de l’université de Tchaourou située à 50 km de Parakou est un exemple regrettable. Le conférencier évoque aussi l’installation du Conseil National qui fait aujourd’hui un travail formidable. La grève des étudiants qui a cédé et qui fait place désormais au dialogue. «La construction des amphithéâtres, des laboratoires dont des exemples de ce développement mis en œuvre. L’instauration de l’examen national en licence et master » indique le Professeur de droit entre autres, participe de cet esprit de modernisation et de contrôle de la qualité des diplômes avec les agréments accordés au universités privées.
A y voir, autant de résolutions et d’actes qui orientent l’université vers son rôle, celui d’être un pôle de développement. Dans cette veine, le conférencier déclare, « Il suffit de compter sur la volonté du pouvoir en place ».
A suivre le professeur, il faut rappeler l’instauration de la bonne gouvernance. La projection de conseils d’administration dans les universités et le mode de désignation des responsables au sein des universités sont des pistes à explorer.
La situation des moniteurs, attachés de recherche etc., a été évoquée conduisant à mettre à leur profit des contrats à durée déterminée.
Sur le plan de la qualité de l’enseignement, il est évoqué la mise en place d’un fichier national des enseignants des aspirants à l’enseignement. Le conferencier remarque qu’actuellement avec le doctorat on se dit déjà enseignant. Tout docteur se dit enseignant. La pédagogie et les considérations morales sont souvent ignorées. C’est pourquoi le recrutement doit être revu, repensé.
En effet, par le passé, il y avait eu le clientélisme. On a souvent observé une absence de transparence. Le Directeur de thèse pouvait favoriser dans le processus de recrutement, son docteur. Ce sont des erreurs du passé qui doivent être corrigées progressivement.
Désormais, il faut aller à une sélection objective et soumettre les aspirants à un cours de pédagogie universitaire. L’accès à l’enseignement ne peut uniquement se baser sur le diplôme de doctorat. Sur la question des grades, l’Etat doit penser à un mécanisme interne de progression des enseignants comme au Cameroun ou ailleurs. L’avantage, c’est que l’enseignant peut évoluer au plan national ou au plan régional. Mais par rapport aux grades obtenus et qui sont quasiment les mêmes, une discrimination salariale serait injustifiée.
Sur l’instauration d’un corps de contrôle, c’est une belle manière de permettre à l’enseignant d’être productif et de ne pas se scléroser. Il est remarqué selon le Professeur Dodji Amouzouvi que c’est à l’approche des tests du CAMES que presque tous s’efforcent et produisent. Après, on tombe dans l’improductivité. Ce qui n’est pas cohérent. Ces propos ont été d’ailleurs entérinés par un participant enseignant qui précise qu’au « Canada l’enseignant qui ne produit pas est renvoyé>>. << Sur cette question de contrôle, Je me soumettrai volontiers à une inspection. Cela ne me gêne pas» précise Roch Gnahoui David avant d’ajouter «Nous n’avons pas à avoir peur des réformes à venir». Rappelons que le modérateur du webinaire est le Professeur Dodji Amouzouvi et que de telles conférences seront régulièrement répétées. Boris MAHOUTO
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