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Recensement des Béninois vivant au Nigéria : Une mesure acclamée de tous, dont les avantages sont difficiles à bénéficier (Le Pdt Patrice Talon appelé à la rescousse)

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Recensement des Béninois vivant au Nigéria
Une mesure acclamée de tous, dont les avantages sont difficiles à bénéficier
Quand les montants à payer plombent la réussite à grande échelle de l’opération
Le Pdt Patrice Talon appelé à la rescousse 
Publié le 21 Déc. 2019 à 06h 53’
Par Loth HOUSSOU, La TEMPÊTE
 

Le premier responsable de l’ANIP, lors du démarrage de l’opération au Nigeria

A la suite de la fermeture des frontières béninoises, l’Etat nigérian entend rapatrier les Béninois sans papier qui vivent au Nigéria. Une décision qui n’a pas laissé le gouvernement béninois indifférent. Très sensible à la question, le président Patrice Talon a ordonné un recensement général des béninois vivant au Nigéria pour régulariser leur situation. Cette démarche judicieuse vise à garantir la sécurité à nos compatriotes vivant au Nigéria et leur permettre d’exercer leurs activités en toute quiétude.

En effet, cette opération d’identification de nos compatriotes pilotée par l’ANIP (Agence Nationale pour l’Identification des Personnes) en collaboration avec le CNT (Centre National du Traitement) a une finalité à travers des objectifs et missions bien définis. Inscrire les nôtres vivant au Nigeria dans le Registre national de la population; leur établir la carte d’identité aux normes de la CEDEAO, et enfin de saisir l’opportunité de cette opération pour régulariser la situation de ceux d’entre eux ne disposant pas d’acte de naissance.
Et pour cause, les Béninois vivant au Nigéria ne disposent pas pour la plupart, de pièces administratives fiables.
Mais à moins de 10 jours de la fin de ce recensement, l’opération semble avoir du plomb dans l’aile. A la base, le coût jugé exorbitant par la majorité met une grande partie de la diaspora béninoise au Nigéria sur le quai. Peut-être par manque d’information, certains ont cru que l’opération était gratuite. Mais une fois l’information portée à leur connaissance, ils se rendent compte qu’il fallait débourser 2.500 Nairas (enfants) et 8.000 Nairas (adultes) pour être bénéficiaires de ces « faveurs » gouvernementales. Sur les plus de 02 millions de Béninois vivants au Nigeria, à peine le tiers peut s’assurer de se faire recenser et de décrocher le précieux sésame. Cette opération démarrée depuis le 1er décembre et qui s’achemine vers sa fin ne profite malheureusement pas encore à la grande partie qui pourrait subir les représailles de l’Etat fédéral nigérian, au cas où le Président Buhari aurait décidé de passer à la vitesse supérieure comme ce fut le cas de la fermeture de la frontière.
Et dans cette irrésolution, les Béninois toujours en situation irrégulière appellent le président Patrice Talon à la rescousse. N’ayant pas la vraie information au départ, ils se retrouvent aujourd’hui dans une situation assez critique. Or, la décision avait suscité une grande joie chez ces ressortissants béninoise visant en territoire nigérian qui pensaient avoir le soutien de l’Etat pour continuer d’exercer librement leurs activités.

Espérons que leur cri de détresse sera entendu par le Président la République, Patrice Talon.
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