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Ulrich Adjovi : Le magazine CADRE ECO dévoile 10 impressionnantes réalités que vous ne saviez pas de l’entrepreneur béninois au parcours atypique

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Magazine Cadre Eco

À bord de sa Jeep, on ne l’aurait pas reconnu si nous ne l’avions pas rencontré quelques jours plus tôt dans son bureau. Pommettes saillantes, traits tirés, chemise blanche, basket aux pieds, Ulrich Adjovi est perpétuellement dans l’action. Décontracté, il nous propose d’embarquer pour échanger. « Vous êtes dans le speed, on fera du speed », chuchote-t-il en souriant.

Ulrich adjovi

Sur le trajet, une discussion s’engage. Un peu comme au comptoir. Dans la foulée, il aborde ce qui est, selon lui, le principal problème auquel les jeunes entrepreneurs sont confrontés : le nivellement par le bas. « Au Bénin, les hommes d’affaires et les entrepreneurs souffrent. Si tu tentes de réussir, on essaye de colporter des rumeurs sur toi. Les Béninois ont du mal à se soutenir, mais on trouve les moyens de s’associer pour nuire », lâche-t-il.

Il klaxonne, fait une manœuvre et poursuit : « Certains amis et moi avons trouvé la façon de lutter contre ce mal. Si un individu vient voir quelqu’un parmi nous pour parler mal d’un chef d’entreprise qu’on connaît, on appelle l’intéressé en sa présence pour tirer au clair sur le champ. Je crois que ça limite les ragots ». Cette manie, de vilipender les gens, de leur faire du tort par le mensonge doit cesser. Il y tient, car cela décourage et atrophie la productivité.

Le magasinier superviseur de chantier

Lorsqu’on arrive à destination, « ne vous faites pas prier. Visitez avec moi » lance-t-il. Il s’agit d’un immeuble en construction dans la Haie vive, quartier huppé de Cotonou, qui va servir de siège à sa nouvelle société de location de véhicules de luxe.

Avec une certaine assurance, il demande aux ouvriers de faire des ajustements, de revoir les calibrages et de procéder à des modifications. Sa connaissance dans la maçonnerie, la plomberie, l’électricité épate. Son sens du détail et de l’esthétique dans la construction de bâtiment surprend.

Mais rien n’est du hasard. Le « roi du divertissement », comme on le surnomme dans le milieu du « show business » où il est incontournable, a côtoyé ces corps de métier. « Quand j’étais petit, pendant les vacances, mon père m’envoyait sur le chantier du centre Kora en tant que magasinier. Je ramassais les briques. J’aidais les briquetiers, les plombiers, les électriciens, etc. J’ai acquis des connaissances dans ces métiers. Je connais les rouages », raconte l’hôte. Cet apprentissage, lui fait optimiser, aujourd’hui les coûts de ses projets de construction.

L’étudiant-commerçant

Serial entrepreneur aujourd’hui, le « Patron » du groupe Empire a les affaires dans l’âme. Il se faisait la promesse et répétait toujours « je ferai les affaires ». Tout a commencé quand il part en France, après l’obtention de son Baccalauréat G2 dans un collège privé du Bénin.

Étudiant, Ulrich Adjovi profite de ses temps libres pour ramasser dans les rues de sa ville les objets de maison indésirables et jetés. Après recyclage, il les entrepose dans un coin tenant lieu de magasin avant de les envoyer au Bénin pour les revendre à ses amis et clients. Avec les bénéfices, il constitue un pactole et se lance dans le transport urbain « Tokpa-tokpa ».

Il a un flair pour dénicher les opportunités. Un jour, il a proposé à son père d’être son agent immobilier. Le deal consistait à trouver des personnes pour prendre à bail ses maisons et logements en France. Sur chaque contrat de location, cet étudiant débrouillard percevait une commission.

L’entreprenant

Il y a une dizaine d’années, lorsqu’il est revenu au Bénin, le jeune diplômé s’est confronté à la dureté de la vie. Sa première année de chômage lui a fait presque vider ses économies de « petit étudiant-commerçant ». À ce moment-là, il s’est retrouvé sans perspectives professionnelles et sans beaucoup d’argent.

L’homme « persévérant », comme il se définit, bien connu dans son quartier populaire de Cotonou, « Akpakpa midombo » où il a vécu en location, ne lâche rien. Tous les jours, il prend, non son bâton de pèlerin, mais sa moto « Djènan nan » pour aller « se chercher ».

Sur son chemin, il a rencontré Thierry Dina, ancien propriétaire de la discothèque qui est devenue « Calypso ». En voulant quitter le Bénin, ce dernier lui a proposé, à cause de son sérieux, de lui céder son lounge bar à crédit. Sans être un homme de nuit ni un habitué des boîtes de nuit, il saisit l’opportunité. « J’ai acheté Calypso à crédit et j’ai payé chaque fin du mois jusqu’à solder » confie-t-il.

Ulrich est un érudit du business. Il a su répondre aux besoins de la clientèle et faire tourner la boîte. Calypso est devenue, des années plus tard, « la mère » de sa quarantaine d’entreprises en Afrique qui sont très interconnectées.

L’ingénieur des finances, ancien employé de Deloitte

En France, il avait étudié l’ingénierie financière et l’expertise comptable. Des formations qui constituent pour lui des atouts en affaires. Et il le reconnaît : « Aujourd’hui, sans la formation, sans l’éducation, il est dur de réussir. Ce sont ces études qui m’ont permis d’être là où je suis ». Il ajoute : « Je remercie mes parents pour ça ».

Dans son parcours, il a travaillé pour le grand cabinet d’audit-conseil In Extenso, ancien réseau d’experts comptables de Deloitte.

Ce professionnel, de base, des finances et de la comptabilité est …

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✍🏾Avec Cadreco

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