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A l’occasion d’une déclaration de presse déroulée mercredi 14 août 2024 à Cotonou, le président de l’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (ODHP), Me Aboubakar Baparapé, l’avocat principal du chroniqueur Béninois Steve Amoussou alias « Frère Hounvi » arrêté à Lomé dans la nuit du 12 août 2024, a restitué les déclarations de son client qui s’est plaint des préjudices qu’il a subi depuis la nuit de son interpellation à Lomé jusqu’à son transfèrement au Bénin. Voici l’essentiel de cette déclaration de presse.
« Alerte à l’opinion nationale et internationale pour la libération immédiate de l’activiste Steve Amoussou alias Frère Hounvi enlevé nuitamment à Lomé au Togo aux environs de 22h GMT heure togolaise et 23h heure béninoise le 12 août 2024.
Mesdames et Messieurs
L’ODHP a appris avec horreur l’enlèvement à Lomé dans le quartier Adidogomè en pleine nuit le 12 août 2024 de l’activiste Steve Amoussou alias Frère Hounvi, journaliste chroniqueur actif sur les réseaux sociaux dans la dénonciation des dérives liberticides du pouvoir dictatorial de Talon et en exil depuis 2019. Selon les diverses sources, cet enlèvement crapuleux est intervenu dans la soirée du lundi 12 août 2024 à Lomé au Togo, alors qu’il venait de prendre son repas dans la soirée. Le nommé Steve Amoussou alias Frère Hounvi sorti acheter un article auprès d’une dame en face de son domicile sera interpellé par quatre (4) individus qui, sans déclarer leurs identités, vont procéder à son kidnapping face à la population qui a tenté vainement de les en dissuader.
Ses ravisseurs, au nombre de quatre (4) dont l’un d’entre eux a une coiffe de « rasta », ont donc réussi à l’embarquer contre son gré dans une fourgonnette de couleur noir, pour une destination inconnue. Dans la fourgonnette, le sieur Steve Amoussou a été encagoulé, battu et plus grave, étouffé par l’un de ses ravisseurs à l’aide de son coude qui l’étranglait au point où il perdit connaissance. Pendant qu’il bavait durant son étranglement, l’un des ravisseurs assis au devant la fourgonnette disait à un autre de l’assommer. Monsieur Steve Amoussou n’a eu la vie sauve que par l’interposition d’un des quatre (4) ravisseurs qui a refusé à ses acolytes de passer à l’acte. Au cours du parcours, Monsieur Amoussou entendait dire :
– Amenons-le vers la plage, pendant qu’un autre disait.
– Non, c’est vers la forêt !
Pour arriver sur le territoire béninois, Mesdames et Monsieurs, plusieurs voies détournées ont été prises pour arriver à la frontière entre le Togo et le Bénin. A chaque point, en plus de la cagoule, un pagne était utilisé pour couvrir la tête delà victime jusqu’à la frontière entre les deux (2) pays, pour éviter qu’il soit reconnu. Aucune formalité de police n’a été observée par les ravisseurs à la frontière Togo-Bénin. Une fois sur le territoire béninois, un agent de l’OCRC (Office Centrale de Répression de la Cybercriminalité) en tenue de police républicaine va prendre place dans la fourgonnette noire et placer des menottes à Monsieur Steve Amoussou alias Frère Hounvi.
Mesdames et Messieurs
Sur un plan procédural, il est à dénoncer que depuis mardi qu’il a été mis à la disposition de la police républicaine par ses ravisseurs, Monsieur Steve Amoussou alias Frère Hounvi n’a été autorisé à échanger avec ses avocats que cet après-midi du mercredi 14 août 2024. Ce qui est une violation du Code de procédure pénale qui prescrit Mesdames et Monsieur, qu’une personne interpellée par la police républicaine doit premièrement être autorisée à appeler son avocat. Deuxièmement, il a le droit de se faire assister d’un médecin de son choix. Aucune de ces dispositions n’a été respectée depuis l’arrestation de Monsieur Amoussou alias Hounvi. »
Propos transcrits par la Rédaction de La Tempête Infos
✍🏾Loth HOUSSOU
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