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Après sa suspension au 3è jour le jeudi 23 janvier dernier, pour permettre aux prévenus de faire les formalités de constitution de nouveaux avocats, le procès de l’homme d’affaires Olivier Boko et de l’ancien Ministre Oswald Homéky et leurs co-prévenus a repris à la CRIET ce mardi 28 janvier 2025.
Sans avocats de la défense ce mardi 28 janvier 2025 et disposés l’un derrière l’autre avec un siège de décalage, les cinq (5) prévenus accusés de vouloir renverser le pouvoir de Patrice Talon dont Olivier Boko (vêtu d’un costume de couleur marron) et Oswald Homeky (dans une tenue goodluck de couleur bleu nuit), ont été invités à tour de rôle à la barre, pour expliquer la raison pour laquelle ils sont sans avocats de la défense.
A la barre après quelques minutes de suspension, Olivier Boko a déclaré qu’il a contacté ses mêmes avocats qui se sont déconstitués à la première audience. Mais, malheureusement il n’a pu échanger avec eux, car bloqués par l’administration pénitentiaire. Prenant la parole à son tour à la barre, Oswald Homéky explique avoir fait contacter Maître Baba Body et un autre avocat à l’étranger. Mais il n’a pas eu l’occasion de discuter avec l’avocat jusqu’à la matinée de ce mardi 28 janvier, 4è jour du procès. Il confie avoir demandé plusieurs fois des nouvelles de l’avocat à l’administration pénitentiaire sans succès. Après les deux (2) principaux accusés, les autres prévenus ont avancé les mêmes arguments.
Après une autre suspension, le ministère public demande à la Cour de poursuivre les débats sans les avocats de la défense de Olivier Boko, Oswald Homeky et des autres prévenus. Une réquisition prise en compte par la Cour dans sa décision, après une courte suspension.
A la reprise de l’audience, la Cour convoque un premier témoin à la barre et lui demande de présenter les résultats de ses enquêtes. Son nom, Victorien Nounagnon. Commissaire de 2è classe, il est le Chef antenne sud de la Brigade Criminelle.
Dans ses explications, il fait savoir que sur alerte d’une source annonçant des actes préparatoires pour prendre le pouvoir, il a procédé à des arrestations, notamment celle de l’ancien Ministre des Sports, Oswald Homeky. Olivier Boko, présumé instigateur, a été aussi arrêté la même nuit. Il poursuit ses explications en faisant savoir que Oswald Homéky a entrepris des échanges avec le commandant de la garde républicaine, qui, après le coup d’État, devrait conduire la transition.
La quasi-totalité des fonds provenait de retraits effectués par des employés de Rock Niéri, collaborateur direct et beau-frère de Olivier Boko, présumé instigateur du coup d’État contre Patrice Talon. Le chauffeur de Homéky a déclaré qu’une partie des fonds aurait rallié le domicile de l’ancien Ministre dans un véhicule à immatriculation togolaise. Le chauffeur a également déclaré qu’à bord de ce véhicule se trouverait Olivier Boko.
C’est ainsi que dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024, la brigade criminelle est allée surprendre le commandant Tévoédjrè et l’ex-Ministre au domicile de ce dernier. Lieux où six (6) sacs remplis de billets de banque ont été découverts dans un véhicule Prado Land cruiser. Les billets de banque étaient rangés dans 129 lots de 10.000 FCFA d’une valeur de 10 millions et 41 lots de 5.000 FCFA également d’une valeur de 10 millions.
Selon le Commissaire de 2è classe Victorien Nounagnon, Oswald Homeky aurait déclaré, à l’interrogatoire, que les liasses d’argent étaient destinées à des investissements dans ses projets alimentaires et de boissons dans plusieurs pays. L’argent était sur le point d’être transféré vers les pays dans lesquels il menait déjà ses activités. Une autre révélation troublante des enquêtes est liée au véhicule dans lequel les sacs remplis d’argent ont été découverts. A en croire le commissaire, le véhicule a été acquis trois (3) jours seulement avant l’arrestation des présumés mis en cause. Mieux, la procédure d’immatriculation du véhicule aurait été biaisée.
Après les dépositions du commissaire Victorien Nounagnon, un second témoin est invité à la barre : du colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè, commandant la garde républicaine. A la barre, le militaire fait de troublantes déclarations dont voici quelques extraits.
« Tout a commencé le 30 mai 2024. Le 30 juillet, c’est la première fois que Oswald Homeky m’a parlé du coup d’Etat. Par la suite, le 30 septembre était la date initiale du coup d’Etat. Mais elle a été ramenée au 27 septembre…
Je suis militaire et le militaire est apolitique officiellement et officieusement…
Si le coup avait réussi, ce qui était prévu c’est que je sois le chef de la junte jusqu’en 2026. Et on organise les élections en 2026. Oswald Homeky allait s’attribuer le poste de conseiller spécial du chef de l’État que je devais être…
Côté civil nous avions le nom de Sévérin Quenum qui a été évoqué pour être président de la Cour Constitutionnelle. Olivier Boko devait rester en retrait jusqu’aux élections de 2026. Je n’ai jamais discuté d’un tel projet avec Olivier Boko…
Le 30 septembre était la date initiale du coup d’Etat. (…) « La date a été ramenée au 27 septembre ».
Après les dépositions du Colonel Tévoédjrè, les débats ont été suspendus, pour être repris dans les prochaines heures.
A suivre…
✍🏾Loth HOUSSOU
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