Célébration de l’indépendance face à la problématique de l’épanouissement : Boni Richard Ouorou invite à une réorientation des débats pour des solutions concrètes

👉🏾Il révèle les véritables maux qui freinent l’épanouissement des Béninois

Dans une tribune rendue publique jeudi 1er août 2024, date de commémoration des 64 ans de l’indépendance du Bénin, le président du mouvement Libéral, Boni Richard Ouorou a  passé au peigne fin, les goulots d’étranglement qui empêchent l’épanouissement de ses compatriotes. Alors que les chapelles politiques ont tôt fait de prioriser les débats autour de certains centres d’intérêt liés à la libération des « prisonniers politiques » et le retour des « exilés politiques », le politologue originaire de Djougou a invité ses compatriotes à recentrer les débats pour des solutions concrètes au profit des citoyens en souffrance.
Lire l’intégralité de sa tribune.

« Chers compatriotes,

Aujourd’hui, en cette journée où nous célébrons notre indépendance, prenons un instant pour réfléchir aux défis pressants qui continuent de peser sur notre bien-aimée nation. La cherté de la vie, l’inflation galopante, et la régression des droits de nos concitoyens sont des réalités qui touchent chacun d’entre nous de manière profonde et persistante. Nos routes sont envahies de véhicules vétustes qui mettent nos vies en danger, et l’absence de politiques d’emploi efficaces et de réformes pour sécuriser la propriété privée décourage l’investissement privé, freinant ainsi notre développement.

Depuis trois décennies, le débat politique est resté stagnant, enfermé dans une dynamique électorale et partisane. Il est désormais impératif de rediriger notre attention vers les véritables enjeux nationaux : l’économie, le social, et les conditions de vie de chaque Béninois. Nous devons éviter de concentrer toutes les énergies uniquement  sur  la libération des  prisonniers politiques, car cela envoie un message désespérant à la majorité silencieuse qui souffre. Ce message, c’est que tant que les autres sont emprisonnés, nous, qui sommes ici, n’avons aucune vision et attendons que d’autres réfléchissent pour nous à leur sortie.

Oui, nous devons œuvrer pour la libération de nos amis emprisonnés, comme le professeur Joel Aïvo et les autres. Mais nous devons également répondre aux aspirations quotidiennes de notre peuple. La lutte pour les prisonniers politiques doit s’inscrire dans un cadre plus large de justice sociale et de respect des droits humains.

Il est temps que le débat politique cesse d’être exclusivement électoral et constitutionnel. Il doit devenir un véritable débat d’idées axé sur le quotidien de nos populations, leurs droits, leur nourriture, leur santé, leur éducation, leur emploi et leur épargne.

Que cet anniversaire de notre indépendance nous inspire à prendre nos responsabilités et à orienter le débat vers des solutions concrètes pour améliorer le quotidien de tous les Béninois. Ensemble, construisons un avenir porteur d’espoir et de prospérité pour notre nation.

Vive le Bénin, vive l’indépendance ! »
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