Un syndicaliste et des enseignants arrêtés à Azovè
Publié le 07 Août 2019 à 19h 15
Par Loth HOUSSOU, La TEMPÊTE
Une vue des enseignants en assemblée générale ce matin
Alors que le gouvernement de la rupture reste inflexible au maintien de l’évaluation des enseignants dont la date est déjà fixée pour le 24 août prochains sur toute l’étendue du territoire national, la majorité du corps enseignant nourrit l’espoir d’un boycott. Leur mission, mobiliser tous les enseignants pour faire échouer le projet d’évaluation, grâce à l’égide des différents syndicats.
En assemblée générale départementale (Couffo) ce matin à Azovè, un syndicaliste et deux (02) autres enseignants ont été arrêtés par la police. Il s’agit su secrétaire général Norbert Koutos, un membre de la Cstb, de Richard Azonnahouè et de Placide Alowanou. C’était dans la matinée de ce jour mercredi 07 août 2019 aux environs de 11heures 30mn.
Dispersés, une horde des enseignants se sont repliés pour se diriger vers le commissariat où sont gardés leurs confrères, cet après-midi, pour réclamer la libération pure et simple de leurs confrères.
Mais, avant, une déclaration du collectif des secrétaires généraux départementaux du Couffo a été rendu publique.
Lisez plutôt.
DÉCLARATION DU COLLECTIF DES SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX DEPARTEMENTAUX DU COUFFO.
Ce mercredi 07 Août 2019, nous nous sommes réunis en AG à l’EPP Gbofoly Azovè, conformément à notre planning. La question de l’évaluation-licenciement était le seul point inscrit à l’ordre du jour.
Nous étions paisiblement en séance lorsque des éléments de la police républicaine d’Azovè ont fait irruption et ont dispersé par coups de forces accompagnés de gaz lacrymogène l’Assemblée Générale des enseignants. Dans leurs actions anticonstitutionnelles, les camarades KOUTO Norbert, membre du bureau confédéral de la CSTB et les camarades AZONNAHOUÉ Richard et ALOWANOU Placide ont été arrêtés et conduits à une destination, pour le moment inconnue.
Pour nous, ce qui s’est passé est une surprise puisque, depuis l’annonce des évaluations les AGs se tiennent régulièrement dans tout le pays, et même dans le Couffo, à Klouekanmey, Lalo, Toviklin, Dogbo. Cette action vient s’ajouter aux nombreuses provocations autocratiques du pouvoir de Talon à l’endroit des travailleurs et des peuples du Bénin.
Depuis l’annonce du plan diabolique de licenciement des enseignants et la destruction de l’école béninoise, les klébés du gouvernement (déshonorables, Dg, maires ,CA etc..) ont pris d’assaut les communes pour des rencontres de sensibilisation pour la concrétisation de ce plan diabolique.
Pourquoi les AG des enseignants commencent par les gêner ? C’est parce qu’ils ont peur du boycott général est déjà consommé. C’est bien la preuve que nous avons raison. En conséquence, le collectif des SGs Départementaux du Couffo exige la libération pure et simple, immédiate et sans conditions des camarades KOUTO Norbert, AZONNAHOUÉ Richard et ALOWANOU Placide et condamne cette violation des libertés syndicales dans notre pays.
Il invite tous les travailleurs, les camarades enseignants , les parents d’élèves et les autres composantes de la société civile à se mobiliser pour sauver l’emploi et l’école béninoise à travers des sit-in , marches , dénonciations …Ces répressions tous azimuts( le cas de Glazoué aussi) montrent clairement que cette évaluation cache un plan diabolique du régime de la rupture qui, avouons le a déjà échoué.
Vive les enseignants!
Vive le boycott de l’évaluation piège!
Vive le mouvement syndical.
La lutte continue.
Aplahoué, le 7 Août 2019
Les SGs Départementaux du Couffo.
Une vue des enseignants en assemblée générale ce matin