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Permanemment victime de harcèlement sexuel depuis l’an 2000 : Une Béninoise fonctionnaire d’état, livre ses patrons

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Fonctionnaire dans l’administration publique et victime de harcèlement sexuel depuis 21 ans, elle décide de livrer ses bourreaux. Invitée à donner des noms de ses bourreaux, dame Martine publie les noms des patrons sous lesquels elle a travaillé. À la rédaction de Bénin Web Tv, elle a expliqué son calvaire et sa détermination à combattre le phénomène.

Benoîte Martine Makou, Secrétaire des services administratifs, brise le silence sur les faits de harcèlement sexuel dont elle a été victime dans l’administration publique. En publiant la liste de ses patrons ce samedi 16 octobre 2021, elle a signifié que dans le lot, se trouvent de « bonnes âmes, des harceleurs gradés, de merveilleuses personnes et des pourris… Je dis ça et je n’ajoute rien », a-t-elle écrit.

Elle a décidé de faire pour assurer son autonomie, suite à des difficultés de vie conjugale, mais dame Martine devra se battre pour s’opposer aux coups de pénis de ses patrons.

Moi aussi, j’avais reçu des coups de poings quand j’étais femme au foyer. J’ai même reçu coup de ceinture puis j’ai dit : « je dois travailler pour éviter tout cela, je dois assurer mon indépendance ». Seulement, voilà !!! Depuis 20 ans que je travaille, c’est aux coups de pénis que je dois faire face…

Pour échapper aux griffes de ses harceleurs, elle confie qu’elle a dû trouver refuge dans les demandes d’affectation. Partout où elle est passée dans l’administration, elle dit avoir été confrontée au phénomène de harcèlement sexuel. D’affectation en affectation, Martine a parcouru le Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle au Ministère de la Culture et du Tourisme, en passant par le Ministère du Travail et de la Fonction Publique.

A titre d’exemple…

Martine raconte l’une de ses mésaventures vécue dans une administration entre octobre 2018 et le 20 novembre 2019. Son énième refus de céder s’est une fois encore soldé par un titre d’affectation, le 9è depuis son entrée dans le service public.

Selon ses dires, son patron a très tôt jeté le dévolu sur elle et voulait forcément tenir des rapports sexuels avec elle. 16 jours après sa prise de service, Benoîte Martine Makoun s’est retrouvée dans une mission en dehors de Cotonou avec son chef et d’autres collègues.

Cette mission s’est déroulée dans la ville de Bohicon, et a été l’occasion pour le patron, de montrer ses réels intentions vis-à-vis de la Secrétaire des services administratifs. Il profite d’une soirée festive entre collègues pour lancer ses premiers assauts.

Alors qu’ils avaient déjà tous regagné leurs chambres d’hôtel, dame Martine reçoit un appel téléphonique de son supérieur hiérarchique, lui demandant de monter dans sa chambre. Elle s’y est opposée, mais ce dernier s’est invité dans son dortoir. Ce fut, selon ses dires, une soirée de chaudes discussions. Elle avait catégoriquement rejetté les avances de son patron.

De retour à Cotonou, les assauts se sont multipliés…

Malgré la farouche opposition de Martine, son chef n’a pas rebroussé chemin. « Quand on était revenu à Cotonou, je me suis vue affecter directement sous lui. Je devais lui dire bonjour le matin et au revoir le soir, voilà qui n’arrange pas les choses pour moi », a-t-elle confié.

Un soir, alors que j’étais allée dire au revoir, il m’a prise par la taille, m’a retournée pour me faire l’amour par derrière. Je lui ai dit : « mais !!! Ça ne peut se faire ainsi !!! Vous ne cherchez même pas à connaître mon cycle menstruel, vous ne connaissez même pas mon état sérologique et vous voilà prêt à me pénétrer !!! ». Puis il m’a dit : Je descends rapidement t’acheter la pilule du lendemain, juste à la pharmacie située à quelques mètres d’ici. Je lui ai répondu que je ne fonctionnais pas ainsi. Et il m’a lancé : « Sortez de mon bureau » !!!

A la suite de cet événement, elle a envoyé un message virulent à son patron pour exprimer sa colère, mais elle n’était pas encore au bout de sa peine. « Quand il finit de manger et est rassasié, pique-dent à la bouche, il t’appelle, sort son « machin » et t’invite à lui tailler la pipe, genre dessert après le manger », affirme dame Martine.

La demande d’affectation…

Une fois encore, Martine Makou a dû demander une affectation pour avoir un peu de répit. Elle a confié l’affaire à l’organisation syndicale du service. Preuves à l’appui, elle avait demandé une affectation en express, pour s’éloigner de son bourreau.

Pendant qu’elle résistait, elle faisait également objet de critiques acerbes, des reproches rabaissants et autres traitements dégradants de la part de ses patrons. « Ils n’ont aucun respect et aucune considération pour moi, il ne manque pas d’occasion pour me faire des reproches devant les autres et surtout devant des étrangers, critiquer mon travail et me faire passer pour une incompétente », a-t-elle déploré.

Aujourd’hui, Martine Makou souffre de ces faits. Elle déprime et sent le besoin d’en parler. Son seul souhait, c’est que justice soit faite, pour que ses bourreaux se rendent compte du mal qu’ils lui ont fait.

PS: Nous avons choisi de ne pas publier ladite liste qui est à notre disposition, pour des raisons de convenance professionnelle.

#LaTempêteInfos, avec ✍🏾Bénin Web Tv

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