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Pour les vodouisants, la frontière entre le sacré et le profane est imperceptible, ou pour mieux dire, il n’existe aucune activité qui n’appartienne au domaine sacré. Nous devons bien comprendre que les dieux, qu’ils soient bons ou mauvais, ont tous des exigences : il faut que les hommes les supplient, les vénèrent, les adorent sans restriction et c’est de leur dévotion que dépendent les grâces. La Magie vodoun est très ancienne. Si nous voulons renaître, nous devons faire appel à ses racines, à ses traditions, à ses croyances cachées culturellement dans les plantes, les animaux, nos us et coutumes, et que M. Patrice Athanase Guillaume Talon nous invite à rénover.
1) Noms et renaissance dans le Vodoun
Le nom est la Personne. En langue goun, demander son nom à une personne se dit : « Nan wè a non gnin ? », « Comment es-tu ? », ou « Comment t’appelles-tu ? ». À l’entrée en initiation dans le Vodoun Sakpata, le novice reçoit un nouveau nom, puis trois autres à la sortie. Et chaque imposition d’un nouveau nom entraîne l’interdiction absolue de l’emploi des anciens noms : la personne est devenue autre, elle est morte à son ancien état, à son ancienne identité. L’entrée en initiation est vécue comme une mort, la sortie comme une résurrection. Le nom en est un signe, et employer l’ancien nom, comme toucher la tête de cette personne, siège de la force du Vodoun, est un sacrilège, la désacralise.
Ce qui exige une reconsécration, naturellement onéreuse, aux frais du sacrilège. Les noms nous dévoilent une identité du Vodoun, comme les sentiments des intéressés envers le Vodoun, ou du Vodoun envers ses fidèles. On peut certes dire qu’il n’existe pas, dans les cultes vodouns, de discours organisé sur Dieu ou les divinités ; comme il s’est forgé une théologie dans les religions révélées qui s’appuient d’ailleurs sur une parole divine mise à l’écrit.
Le Vodoun ‘’Dan’’, le Serpent, n’est pas un Vodoun de lignage. Chacun peut l’acquérir et le faire installer chez lui. ‘’Dan’’ représente les ancêtres les plus éloignés, ceux dont on a oublié les noms, car c’est à travers la lignée des ancêtres que chaque personne reçoit la vie personnelle et son destin ou destinée.
Quant au Vodoun Sakpata, c’est un Vodoun de lignage. Il est un ancêtre fondateur divinisé, ou mieux une famille de Vodouns nommés. Son pays d’origine se situerait à Dassa ou en pays mahi, de toutes les façons, en contrée yoruba. C’est ainsi que les Vodounsis de Sakpata s’y font appeler du terme générique « Anago » ou « Anagonou ».
Les Vodouns en général, rendent compte du contrôle d’une force de la Nature : la foudre ou le feu pour Hêviosso ou Sô, le fer et le travail du fer pour Gou, la variole ou les maladies de peau, mais également la dysenterie pour Sakpata. Le culte des Ninsouhwé est celui rendu à Abomey aux princes et princesses défunts de la famille royale et à certains ministres et dignitaires de l’administration dahoméenne. Tout homme d’une certaine importance sociale a son ‘’Lègba’’, mais aussi installe chez lui son ‘’Dan’’, et si celui-ci le lui demande, sa ‘’Dansi’’. Lorsque ‘’Dan’’ fait fonction de Vodoun personnel, l’initiation de la future ‘’Dansi’’ peut se faire non point au sein d’un groupe et dans un couvent, mais seule, et pour ainsi dire chez soi. Par opposition, on peut ainsi définir ‘’Dan’’ comme un Vodoun personnel ou individuel, et Sakpata comme communautaire ou clanique. Mais en aucun cas comme national, car chaque famille, celle du roi comme celle du roturier, honore son Vodoun à elle, différent des autres.
Sakpata joue le rôle de gouvernement de la terre, en particulier comme justicier. Il peut récompenser ou punir par la variole. C’est également lui qui rend possible la vie humaine. Le nom Sakpata est redoutable et dangereux à prononcer. Certains l’appellent volontiers Ayinon, le propriétaire de la terre. Les ‘’Sakpatassi’’ sont vêtus de beaux pagnes, portent une courte jupe (Valaya). Ils sont ornés de bijoux d’argent, de colliers de perles noires (Atekun) et brunes (Hun jèvè) et de cauris enfilés. Ils ont quelquefois autour du cou, des cerceaux rigides (Sahodeno). Ils portent en main des récades et des chasse-mouches en signe de dignité, et des Aja (clochettes).
Les Sakpatassi fredonnent des chansons mordantes et satiriques qui font la joie des assistants. Ces chansons donnent des conseils moraux, menacent ceux qui ont une mauvaise conduite et les invitent à reformer leur façon de vivre, sous peine d’encourir la colère de Sakpata.
La danse des Sakpatassi est constituée d’extraordinaires séries de pirouettes rapides, suivies de sauts et de bonds accompagnés de gestes de défi exprimant la force et la puissance du Vodoun, démontrant ainsi leur invulnérabilité aux attaques des ennemis jaloux et envieux.
👉🏾A suivre, demain lundi 11 janvier 2021, la 2è et dernière partie, s’il plaît à Dieu
✍🏾AMOUSSA Abdou. RAHIMI
Métaphysicien, Plasticien
CONTACTS Appel et WhatsApp : +229 97081075 / 95955924
Arconville, Abomey-Calavi, BENIN
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