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ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2021: LE GROS PIÈGE QUI GUETTE L’OPPOSITION BÉNINOISE

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A moins de cinq (05) mois de l’élection présidentielle au Bénin, la ferveur de la présence des figures de l’opposition peine à se faire ressentir, que ce soit sur le terrain, ou sur la toile, pendant que la mouvance, elle, grâce à ses atouts, tente de regagner les cœurs, même ceux des plus « déçus ».

Alors que nos récentes investigations nous ont permis d’identifier, en dehors de ceux qui ont choisi de ne pas sortir la tête de l’eau pour le moment, huit (08) probables challengers de Patrice Talon en 2021, (même si sa candidature n’est pas encore officielle), la mayonnaise peine à prendre du côté de l’opposition, si ce n’est Joël Aivo qui a essayé de mouiller le maillot, à travers une tournée nationale il y a quelques semaines.
D’aucun diront que c’est parce que les probables candidats n’ont encore certainement les assurances qu’il faut, avant de se jeter véritablement à l’eau, pour aller à la reconquête du peuple.

En effet, ce n’est plus un secret de polichinelle. Les Béninois savent désormais que ne pourra plus être candidat à l’élection présidentielle, qui le désire comme auparavant. Les donnes ayant changé, il faudra avoir du poids dans le landerneau politique béninois avant de nourrir cette prétention, car faudra-t-il, en dehors d’être porté par un parti politique légalement enregistré, avoir l’aval de 16 élus du peuple au sein des Maire et des députés en fonction. Là encore, on reconnaît tout de même que l’équation reste difficile à résoudre, lorsqu’on sait que la quasi-totalité de ces élus actuels roulent pour la mouvance, exceptés les six (06) Maires obtenus pas les FCBE qui, eux aussi, sont accusés d’être proches de la mouvance.

Cependant, la question capitale que le commun des Béninois pourrait se poser, est la suivante. Le probable candidat à sa propre succession, Patrice Talon serait-il le candidat unique en 2021 ?
Si la réponse à cette question est bien proche d’un « Non », voire impossible, qu’attendent donc les figures de l’opposition, ou du moins, les probables challengers du chantre de la Rupture à se lancer au charbon ?

Qu’il vous souvienne en 2015, alors qu’il était cité parmi les probables candidats, l’actuel locataire de la Marina, Patrice Talon qui a surpris tout le monde sur son passage, portait le dossier de candidature le plus difficile, au regard des tensions qui existaient entre lui et son prédécesseur, Boni Yayi. Pourtant, l’homme, étant doté d’une foi aussi solide, n’a rien attendu avant de dérouler le rouleau compresseur de son plan de conquête, à plus d’un an et demi de l’élection présidentielle.
Au finish, il a réussi à baliser le terrain pendant un long moment, avant de réussir à régler le souci qui n’était qu’une question de formalité.

Qui ne risque rien n’ayant rien, les figures de l’opposition ne devraient donc pas attendre que les soucis de formalité soient d’abord réglés, avant de se lancer à fond dans la bataille.
Autrement, elles (figures le l’opposition) risquent de perdre tout le temps, pendant que le candidat de la mouvance continue d’arranger les choses en sa faveur.

Et si ce sera à peine à un (01) mois du premier tour de l’élection présidentielle que les probables challengers allaient rentrer en possession des attributs (certificat de conformité, assurances de parrainage, etc.) qui leur permettront d’aller déposer leur candidature ? Peut-être que c’est ce qui se passera. Qui sait ?

Loth HOUSSOU

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